Un ancien de la Rts appelle à l’Introspection du Service public de l’audiovisuel

RTS

 

"La Radiodiffusion Télévision doit être nationale. Elle doit œuvrer à satisfaire tous les publics

Le geste du président du Pastef Ousmane Sonko rejetant le micro de la RTS continue de susciter des réactions. Si d’aucuns l’ont fermement condamné d’autres par contre sont allés plus loin en invitant les travailleurs de la Rts à regarder à l’intérieur de soi. C’est à dire de ne pas se limiter au fait mais plutôt de « s’interroger sur la notion même de service public ».

A travers un poste, Amadou Arame Thiam, journaliste retraité à la RTS, trouve que le « concept peut être appréhendé sous plusieurs angles et suivant le lieu où on se situe ». D’après lui, Jay Blumler et ses collègues, définissant le service public de l'audiovisuel comme « répondant à des principes tels que l'universalité géographique (le signal doit atteindre toute la population), l'éthique d'une offre complète,... », lui semble la plus apte à cerner le sens de la controverse.

Pour dire selon l’ancien de la Rts que « à la lumière de ces caractéristiques qui fondent le service public, chacun d'entre nous peut se faire en observation des pratiques à la RTS sa propre opinion du respect ou non des missions du service public par les dirigeants de l'institution.

Et Monsieur Thiam d’ en ajouter « La Radiodiffusion Télévision, faut-il le rappeler, doit être nationale. Elle doit œuvrer à satisfaire tous les publics. L'argent qui y est injecté n'est pas l'argent d'un homme politique fut-il le président de la République ni d'un parti politique fut-il le parti au pouvoir. C'est l'argent du contribuable sénégalais qui finance l'audiovisuel public, qui paye ses employés et ses missions.

La RTS et ses agents ne sont redevables qu'au peuple sénégalais et non à aucune autre personne ou entité. Nous ne pouvons plus fonctionner en ce siècle comme il y'a plus de 40 ans. Les ruptures sont devenues nécessaires. Ne pas les faire, c'est simplement ne pas comprendre les enjeux actuels de la communication », fulmine t-il.

Sarah Coly