Simon kouka, Kilifa, Ngaka blindé exigent la libération de Nitdoff

Hip-Hop

 

"Un rappeur engagé a deux facettes

Le mouvement Hip-Hop exige la libération de de leur camarade Mor Talla Guèye alias Nit Doff arrêté par la Sûreté urbaine (Su) de Dakar suite à une publication sur les réseaux sociaux le 12 janvier. Il est placé sous mandat de dépôt le 24 janvier par le doyen des Juges sur instruction du procureur de la République qui s'est autosaisi en ordonnant l'interpellation et l'ouverture d'une information judiciaire pour "diffusion de fausse nouvelle, outrage aux magistrats et menaces de mort". Toutefois, les rappeurs Simon kouka, Kilifa, Malal Talla, Yanko, Ndongo Darra-J, RexT, Pape Sidy, des hommes politiques etc. sont venus pour apporter leur soutien à Nitdoff.

D'après Ben talleb, « le procureur de la République n'a pas décerné une convocation à Nitdoff, les forces de l'ordre sont allés le cueillir directement chez lui le 18 janvier (6 jours après sa publication) comme un criminel. Ils l’ont conduit au commissariat central où il a été mis en garde à vue. Le procureur dit qu’il est poursuivi pour appel à l’insurrection, outrage à magistrat, appel à la violence, etc. »

Pour Ndongo D, "C'est la musique qui est en sursis. Il faut que tous les artistes prennent leur destin en main, parce que les autorités ont peur de nous rappeurs". Embouchant la même trompette Malal Talla alias Fou malade indique que " Nnous sommes des militants de la liberté artistique... Nitdoff ne devrait pas être arrêté parce qu'il s'est excusé".

Shaeim Diop, producteur du rappeur estime que son client « Mor Talla Guèye a toujours été la cible des autorités au pouvoir. S’il y a de grands concerts où il y a des hommes politiques derrière, ils te disent clairement n’inviter pas Nitdoff. La preuve les étudiants de l’UGB de Saint-Louis avaient invité Nit Doff pour animer leur concert. Ils ont envoyé le cachet est tout, mais le jour du concert nous sommes allés. Arrivé à l’entrée de Saint-Louis, c’est là qu’on nous a bloqués. On nous dit qu’il pleuvait donc nous ne pouvons pas tenir ce concert. Nous avons appelé les étudiants qui nous ont dit qu’il n’y a rien de tout cela. Nit Doff m'a demandé de surseoir à tout. Ce qui montre qu’il n’est pas un homme de violence. C’est ainsi que nous avons replié pour éviter des problèmes. Beaucoup de nos activités ont été annulées, bloquées de façon injuste. Il a toujours été victime d’injustice ».

Pour Kilifeu Nitdoff est victime de son militantisme au parti Pastef. Et « un rappeur engagé a deux facettes. Parfois, il est doux, comme il peut être violant face à l’injustice. Quand j’ai vu les chefs d’accusation, je me suis dit est ce qu’il n’y a pas un autre live. Quand j’ai réécouté tout le live, il n’y a nulle part ou il a menacé quelqu’un de mort, ou d’appeler à la violence. C’est leur méthode et tout le monde le sait. Mais j’interpelle directement le président de la République qui est derrière tout ça. Et je demande aux magistrats qui acceptent le jeu de l’exécutif d’arrêter. Trop, c’est trop. Nit Doff, son seul tors, est qu’il n’est pas apériste. Il est juste victime de son appartenance politique. Nous allons continuer le combat pour sa libération immédiate ».