
" Des hommes en uniformes militaires ont encerclé le village très tôt le matin, avant de procéder à des assassinats de masse
Les survivants de la tuerie de Karma, survenue le 20 avril dernier, sont sortis de leur réserve ce mardi 25 avril pour réclamer justice et vérité sur l’attentat. Ces rescapés et proches des victimes de la tuerie sont revenus sur l'attaque de leur village, situé dans la province de Yatenga, dans le nord du Burkina Faso. Ils estiment qu’« Il est important que les gens connaissent la vérité ». Les victimes ont rappelé que ce sont des hommes en uniformes militaires qui ont encerclé leur village très tôt le matin, avant de procéder à des assassinats de masse.
Si le procureur du Faso estimait le nombre de victimes à une soixantaine, les ressortissants, eux, pensent plutôt qu’elles sont plus d’une centaine, dont des personnes âgées, des femmes, des enfants et même des bébés. L'armée avait bloqué la route au niveau de l'axe Ouahigouya-Youba. Les portables étaient retirés et certaines photos supprimées avant restitution », expliquent-ils dans un communiqué.
Ces derniers implorent cependant l’aide des autorités. « Nous sommes entrés en contact avec les autorités administratives et judiciaires dans l'espoir d'avoir un accompagnement. Nous déplorons le fait qu'il n'y ait eu aucune réaction. Malgré cette tuerie, nous restons attachés aux valeurs de la transition et de l'armée. Nous aurions aimé que les autorités l'entendent et qu'on travaille ensemble pour que cela ne se reproduise plus », explique un rescapé.
Selon la RFI, pour l'heure, aucun dispositif de soutien n'est prévu pour les victimes, outre leurs soins à l'hôpital de la ville.