La diplomatie africaine exige la cessation immédiate et sans conditions des hostilités entre les belligérants

Crise au Soudan

 

"  Les appels à la paix se multiplient, une réunion de l’autorité Est-africaine pour le développement, a aussi été organisée en urgence dimanche dernier


La diplomatie africaine, inquiétée par la crise et les conséquences qu’elle pourrait avoir sur sa population et la région, cherche à s’interposer entre les belligérants au Soudan. En effet, elle exige la cessation immédiate et sans conditions des hostilités. Pour cause, le pays tient une place importante sur le continent, frontalier de sept pays, entre la Corne de l’Afrique, la mer Rouge et le Sahel. Si la situation continue de s’aggraver, elle pourrait déstabiliser la région.

De ce fait, les appels à la paix se multiplient, notamment depuis le Kenya. Selon la informe Rfi, le président kényan, William Ruto, a appelé à la paix dès samedi, se disant gravement inquiet par la crise au Soudan. Pour lui, un conflit prolongé dans le pays risque d’avoir des répercussions négatives sur une région déjà frappée par de l’instabilité.

Les efforts diplomatiques se multiplient, William Ruto a échangé avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Une réunion de l’Igad, l’autorité Est-africaine pour le développement, a aussi été organisée en urgence dimanche dernier. Les présidents de l’Ouganda, de Djibouti, du Sud-Soudan et du Kenya étaient présents par vidéo-conférence.

Ces derniers ont insisté sur le besoin d’une cessation des hostilités immédiate et sans conditions. L’Igad souhaite envoyer « le plus tôt possible » une délégation à Khartoum pour assurer la médiation et la reprise des négociations entre les deux camps. Elle sera menée par le Sud-Soudanais Salva Kiir, accompagné de William Ruto et du Djiboutien Ismail Omar Guelleh.