Pour un modèle économique viable Wahab Bengeloune, théorise une administration affranchie de toute influence politique

wahab Bengeloune

 

"Il y a un divorce idéologique entre Ousmane Sonko et moi"

Dans la foulée des invités de Grands Débats tous les jeudis soir sur Actu 221, le dernier numéro a mis sous les projecteurs M. Abdou Wahab Bengeloune. Candidat à la candidature à la présidentielle de 2019, finalement recalé par le filtre du parrainage, le Président du mouvement « Wahab Président » est revenu sur son engagement politique, sa participation aux élections législatives du 31 juillet 2022, le parrainage entre autres points chauds de l’actualité. «

"Mon engagement politique reste intact"

"L’engagement politique que j’avais pour mon pays en 2019, reste intacte, je suis retourné en Guinée pour mon travail, car tout monde le sait que je ne fais pas de la politique un métier. À l’étranger où je vis, je représente dignement mon pays. Je porte avec honneur et fierté le drapeau national au-delà des frontières. Une mission très noble qui fait qu’on peut parler d’une rupture entre le Sénégalais et moi », fait savoir d’emblée Abdou Wahab Bengeloune. À quelques mois des élections législatives prévues le 31 juillet 2022, l’homme d’affaires annonce sa candidature et la mise en place dans un futur très proche d’une grande coalition politique au sein de laquelle le mouvement Wahab Président jouera un rôle majeur. Même si on ne connaît pas encore les différents partenaires politiques dans cette coalition, Abdou Wahab Bengeloune écarte d’ores et déjà Ousmane Sonko.

"Il y a un divorce idéologique entre Ousmane Sonko et moi"

« De la même génération, mais avec convictions politiques antagonistes, il y a un divorce idéologique entre Ousmane Sonko et moi. Je précise que c’est le patron de Pastef qui m’a inspiré à entrer en politique, mais je trouve qu’il a un discours populiste, un discours guerrier qui est plus dans la contestation que dans la proposition d’idées constructives. Je suis aussi quelqu’un qui s’agrippe toujours sur les idéologies, donc je ne vais pas m’allier avec n’importe qui et n’importe comment », explique-t-il.

Sur le parrainage, Abdou Wahab Bengeloune, a fait l’exposé de son expérience lors de la présidentielle de 2019 pour démontrer toutes les imperfections dans ce filtre qui selon lui « doit être corrigé » pour répondre à sa noble mission première. Dans l’émission, le Grand Débat, Abdou Wahab réaffirme sa volonté de diriger un jour le Sénégal, car il note toujours beaucoup de lenteurs dans l’exécution de la politique de l’actuel Chef de l’Etat Macky Sall. « J’ai soutenu le Président Sall en 2019 après que ma candidature ait été recalée par le filtre du parrainage, je vois qu’il fait des efforts, mais c’est trop lent. À la tête du pays, je ferais plus et mieux que Macky Sall », promet-il. Dans la même foulée, il annonce que le mouvement « Wahab Président » va devenir dans un futur proche un parti politique légal dans ce pays.

"Le parrainage, un filtre qui doit être corrigé"

Sur la question du modèle économique sénégalais, l’entrepreneur se veut clair : « Il n’y a pas un système économique mauvais, le problème se situe au niveau de l’applicabilité ». Selon lui, toujours la bonne application d’un système économique va avec des institutions fortes, une administration affranchie de toute influence politique, et une société qui bannit elle-même la corruption.

Au cours de cette émission qui a duré un plus d’une heure et 20 minutes, en tant que membre de la ligue guinéenne de football, Abdou Wahab Bengeloune s’est exprimé sur la gestion du football local au Sénégal. « Il faut féliciter la Fédération sénégalaise de football (Fsf) à la suite de cette Coupe d’Afrique des nations (Can 2022 Caméroun) remportée en terre camerounaise au mois de février. Mais aussi au-delà de cette prouesse en équipe nationale, d’importantes réalisations sont en train d’être faites par les autorités du football, notamment en foot local. Le Sénégal en même en avance sur la gestion du local par rapport à la Guinée », concède Abdou Wahab Bengeloune.