" Ce verdict rendu démontre la capacité de l'État à garantir le fonctionnement normal de la justice
«Malgré le traitement expéditif, par moment, dans l'affaire Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko, il faut tout de même reconnaître que le verdict rendu comporte des relents d’apaisement», Tel est la remarque faite par Ndiaga Sylla,expert électoral. Interpellé par le journal Vox Populi, M Sylla a salué ce jugement qui, toutefois d'après lui, permet à Sonko de conserver provisoirement son droit d'être électeur et, par là même occasion, son éligibilité. «Or, le défenseur, condamné à une peine de deux (02) mois avec sursis et à réparer un préjudice, échappe de ce fait aux dispositions des articles L.29 et L.30 du Code électoral» a-t-il poursuivi avant de tirer quelques enseignements du verdict rendu par le juge Yakham Keita. «Ce verdict rendu démontre la capacité de l'État à garantir le fonctionnement normal de la justice par-delà les préjugés et autres ressentiments. Il y a lieu de rappeler les nombreux renvois en vue du respect du droit au procès équitable», constate l’expert électoral qui a, par ailleurs, regretté la remise en cause du droit de la défense sous certains aspects...
De l’avis du M. Sylla par ailleurs, directeur du Cabinet d’expertise électorale (CEELECT), le second enseignement réside dans le fait que ce jugement «intègre les dispositions du Code électoral qui instaurent la déchéance électorale automatique et indifférenciée sans que celle-ci ne soit prononcée comme peine complémentaire par les juridictions. De ce point de vue, le juge a bien statué dans les limites du respect du droit fondamental de suffrage du citoyen». «Et subséquemment à la considération, le verdict, n'en déplaise à certains partisans de tous bords, va dans le sens de contribuer à la sauvegarde de la stabilité et de la paix sociale et à la préservation de l'image de notre modèle démocratique», a fait savoir le directeur du Dialogue social.