
" La position de Gabrielle Kane soulève des interrogations
Connue pour son engagement dans la défense des droits des femmes, a récemment pris ses distances vis-à-vis d'Adji Sarr, la présumée victime de viol impliquant le leader politique Ousmane Sonko du parti Pastef. Lors du procès qui s'est tenu le mardi 23 mai dernier, Kane a suivi l'affaire depuis chez elle, marquant ainsi une rupture avec son soutien précédent envers sa protégée.
Dans une déclaration accordée au journal français Le Monde et relayée par Walfadjri, Gabrielle Kane exprime le traumatisme qu'elle a vécu en lien avec cette affaire. Elle déclare : "Cette affaire m'a détruite. Je suis une victime collatérale. J'ai été agressée, menacée et qualifiée de prostituée au service du régime. Cela a bouleversé ma vie personnelle et professionnelle. Aujourd'hui, j'ai besoin de me reconstruire."
En tant que responsable de l'Association d'appui et de protection des femmes victimes de violation de leurs droits (Aprofev), Gabrielle Kane s'était rapidement distinguée en apportant son soutien à la masseuse. Elle avait publiquement affiché son engagement, notamment lors des rares apparitions médiatiques d'Adji Sarr au début de la phase d'instruction. Cependant, les récents événements ont conduit Kane à prendre ses distances, marquant ainsi un tournant dans cette affaire qui a suscité une attention considérable.
La position de Gabrielle Kane soulève des interrogations quant aux circonstances entourant l'affaire, ainsi qu'aux pressions et aux conséquences qu'elle a subies en tant que défenseure des droits des femmes. Il reste à voir comment cette évolution de la position de Gabrielle Kane influencera le déroulement du procès et les perspectives de justice pour toutes les parties impliquées.
Abdoulaye NIANG