"Ces crimes ne peuvent en aucun cas être effacés, ni oubliés
Dans une publication sur sa page Facebook, le député Amadou Ba, membre du parti Pastef, a vivement réagi aux propos de l’ex-ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall. Il a rappelé que les crimes commis sous le régime du président Macky Sall sont " intangibles " et ne sauraient être couverts par des lois d’amnistie, d’immunité ou de prescription.
" Ces crimes, souligne Amadou Ba, relèvent des faits définis et punis par le Statut de Rome sur la Cour pénale internationale. Ils ne peuvent en aucun cas être effacés, ni oubliés. "
Le député a également dénoncé les répressions ayant causé la mort de 80 manifestants non armés, qualifiées d’" exécutions savamment coordonnées ". Selon lui, ces actes ont été facilités par des moyens de répression d’État, spécialement acquis à cet effet. Il accuse aussi les autorités d’avoir falsifié ou dissimulé les rapports d’autopsie pour enterrer les victimes dans la précipitation et masquer la vérité aux familles.
Plus encore, Amadou Ba affirme que des figures clés, comme le président Macky Sall, le ministre de la Justice et le procureur, auraient délibérément entravé l’ouverture d’enquêtes indépendantes.
Pour lui, ces violences n’étaient pas fortuites. Elles ciblaient spécifiquement les membres de son parti, Pastef, dans ce qu’il décrit comme une stratégie de répression systématique menée à l’échelle nationale. Il évoque une volonté claire d’éliminer l’opposition politique par des emprisonnements, des exils forcés et des violences meurtrières.
À travers cette déclaration, Amadou Ba réitère l’importance de ne pas oublier ces crimes et appelle à ce qu’ils soient jugés, rappelant que les victimes et leurs familles continuent d’attendre vérité et justice