" Cette progression s'explique par la bonne performance des trois principaux secteurs économiques
Au deuxième trimestre de 2024, l'économie sénégalaise a enregistré une croissance de 2,1 % du PIB réel, un indicateur qui prend en compte les variations saisonnières. Cette progression par rapport au trimestre précédent s'explique par la bonne performance des trois principaux secteurs économiques : le secteur primaire (agriculture, pêche, exploitation minière), le secteur secondaire (industrie et construction) et le secteur tertiaire (services tels que le commerce et les transports), selon l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Cependant, le document précise que les taxes nettes de subventions sur les produits ont baissé de 0,1 %. "Concernant les composantes de la demande, les importations et les exportations ont augmenté respectivement de 5,2 % et 3,2 %. Toutefois, un recul de 2,2 % de la formation brute de capital fixe et de 0,2 % de la consommation finale globale a été noté", souligne l'ANSD.
L'ANSD indique également que la croissance de l'activité économique au deuxième trimestre de 2024, par rapport à l'année précédente, est due à l'augmentation des importations de formation brute de capital fixe, de la consommation finale et des exportations en termes réels. Il reste à voir si les Sénégalais et les bailleurs de fonds peuvent faire confiance à ces statistiques, notamment dans un contexte de polémique sur la gestion des comptes publics.
Le Premier ministre et le ministre de l'Économie accusent le gouvernement sortant d'avoir falsifié les chiffres de la croissance économique, citant un exemple où le déficit budgétaire aurait été déclaré à 3 %, alors qu'il serait en réalité de 10,4 %.
Emilie Mitsomoyi