"La peine maximale réprimant le viol est passée de 10 à 20 ans
Au Sénégal, les cas de viols ont connu une baisse sur les cas déclarés. C'est l'annonce faite ce mercredi par l'Association des juristes sénégalaise (AJS) lors de l'atelier d'échanges avec des membres de la société civile, des magistrats, des avocats, des commissaires de police et commandants de gendarmerie. L'objectif étant d'élaborer des stratégies de vulgarisation de la loi criminalisant le viol et la pédophilie au Sénégal. La loi 2020-05 du 10 janvier 2020 réprimant le viol est passée de 10 à 20 ans. Elle est selon l'AJS une avancée majeure dans la protection des droits des femmes et des enfants au Sénégal. Et les femmes juristes souhaitent une application de la loi dans toute sa rigueur.
Selon le secrétaire exécutive de l'Association des juristes sénégalaise (AJS), Coumba Guèye 1229 cas de viols ont été enregistrés en 2019. Cette chiffre est passé à 290 cas en 2020 et 263 cas en 2021. "On ne peut pas encore parler de bilan pour le moment. Le viol et la pédophilie sont devenus aujourd'hui des crimes entraînant un changement dans les procédures. On ne parle plus de flagrant délit mais plutôt d'instruction. Par contre, l'AJS est satisfaite de certaines décisions rendues dans certains tribunaux", rapporte Seneweb.
Malgré ces résultats enregistrés, Ndèye Madjiguene Sarr, chargée de communication de l'AJS renseigne que le combat est loin d'être terminé même s'il y a des aspects sociales (qu’en dira-t-on et de la stigmatisation entres autres) qui empêchent la dénonciation chez certains. "Nous recevons dans nos boutiques plus des cas en rapport avec les jeunes garçons que les hommes. Ces derniers viennent le plus souvent pour avoir un appui psychologique." Embouchant la même trompette, Coumba Gaye Ka souligne qu'il y a une avancée parce que les gens procèdent de plus en plus à des signalements des cas de viol ou de pédophilie même au sein des familles.
