« La prison peut être également un Centre de formation », selon Me Malick Sall

ME Malick Sall

 

"Ce centre va permettre à des centaines de détenus de travailler et ils seront payés exactement comme ils l’auraient été dans n’importe quelle entreprise de ce pays

Le ministre de la justice, Me Malick Sall est d’avis que la prison peut être un centre de formation. En effet, ce 10 décembre, lors du vote du budget de son ministère pour l’exercice 2022, à l’Assemblée nationale, il a fait savoir que tout le monde peut aller en prison. Et le devoir d’un Etat moderne, c’est d’aider l’individu, qui, en un instant de sa vie, a trébuché et s’est retrouvé en conflit avec la loi.

« Il n’y a pas plus dangereux que de mettre quelqu’un en prison pendant plus de 2, 3 ans, comme un oisif ; que ce type sorte, totalement déconnecté du monde et qu’on le jette dans la rue. Ce type est un danger public, pour la simple raison que pour l’essentiel, il n’a d’autres solutions que de commettre un délit et de retourner en prison », s’est-il confié face aux députés. Avant d’ajouter : « La prison parfois, personne n’a envie d’y aller. Mais, si, l’Etat assure carrément son rôle, elle peut être également un centre de formation ».

Le ministre de la justice a annoncé que le volet de la préparation à la réinsertion sociale n’a pas été en reste. Dans le courant de cette année 2021, de nombreuses initiatives ont été entreprises dont la dernière en date, est le démarrage effectif, depuis ce 9 décembre, des activités du centre pénitentiaire de formation industrielle, qui peut accueillir des centaines de détenus.

« Ce centre va permettre à des centaines de détenus de travailler et ils seront payés exactement comme ils l’auraient été dans n’importe quelle entreprise de ce pays. Et quand ils seront libérés, ils pourront continuer de travailler », a-t-il fait savoir Me Malick Sall.