"La France ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix" dixit la ministre française des Armées, Florence Parly.

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"Nous devons constater que les conditions de notre intervention

La France ne peut pas rester au Mali à n'importe quel prix, a déclaré samedi la ministre française des Armées, Florence Parly, sur la radio publique France Inter. Interrogée sur la dégradation des relations franco-maliennes, Florence Parly, a d’abord expliqué que la présence de l’armée française au Mali était "la demande d’un état souverain" avant de déclarer que les "militaires français n’étaient pas des mercenaires comme les milices Wagner proches de Moscou".

Elle a, en outre, rappelé que "la France n’était pas payée pour le travail qu’elle fait et n’attendait rien en retour". A la question de savoir si la France allait changer quelque chose à l’opération Barkhane, la ministre a rappelé que " le président Emmanuel Macron avait décidé en été une reconfiguration importante du dispositif ". Souhaitant "continuer à combattre le terrorisme au Mali", elle reconnait néanmoins la difficulté de la situation. "Nous devons constater que les conditions de notre intervention, qu'elle soit militaire, économique et politique sont rendues de plus en plus difficiles, bref, on ne peut pas rester au Mali à n'importe quel prix", a-t-elle déclaré.

Précisant que la France n’était pas seule au Mali et qu’elle continuait à discuter avec ses partenaires notamment européens "pour savoir quelle est la meilleure voix pour nous". Vendredi, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, avait rappelé que "la situation au Mali était devenue "intenable" en raison notamment de l'attitude de la junte militaire au pouvoir vis à vis de la présence militaire danoise" . I

nquiets de voir Bamako et Moscou se rapprocher, les pays européens ont prévenu Bamako que le déploiement de mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner est "incompatible" avec la poursuite de leur mission. D’après les médias français, "les militaires maliens cherchent à pousser vers la sortie leurs partenaires occidentaux au profit d'une alliance avec la Russie".

 

Source : France Inter