Macky SALL connait nos principaux politiciens, leurs failles et faiblesses, leur intérêt pour les avantages et bénéfices du pouvoir etc… et s’en sert avec méthode à l’image d’un chef d’orchestre. Oui ! ce n’est en rien du génie, si non de l’expérience tiré de son appartenance au système qu’il a doté et dont il continue d’assurer la survie avec notre gouvernail.
L’annonce de son remaniement a été l’occasion pour le grand public de découvrir combien certains d’entre nous sont fertiles d’esprit et purement possédés par la poursuite de leurs intérêts personnels. Cela frise même l’insolence vue le contexte. Si ce ne sont des rencontres secrètes, ce sont des déclarations d’intention et de disposition à travailler pour le Président. Malheureusement pour eux, rien ne prouve sa bonne foi, ils devront évoquer les conseils de nos guides religieux ou se rabattre sur les conséquences de la pandémie de la COVID 19 même si durant ses heures les plus sombres, s’était silence radio.
Il a récemment animé le débat sur le statut de l’opposition et de son chef par l’entremise de ses mercenaires et a réussi à créé un carnaval brésilien autour des leaders de l’opposition qui pour la plupart positionnaient l’actuel Président du CESE, dont les derniers choix ont terni l’image des acteurs politiques qui peinent toujours à se départir des stigmates et autres qualificatifs désobligeants en leur encontre. Mais n’est-ce pas justifié ?
Je veux dire que les sénégalais croiront difficilement aux erreurs de « bonne foi », les plus naïfs d’entre eux refuseront de croire que tous ces soutiens engrangés lors des élections présidentielles par certains leaders ont tout bonnement été bernés.
Et pourtant, au même moment d’autres s’arrachent la carrure des commis de l’administration en criant haut et fort : «je stopperai toute mes activités si le président m’appelle » ? Même s’ils sont du privé. C’est fou quand même !?
Qui aurait payé leur erreur si leur choix avait fini par remporter les élections ?
Les leaders de l’opposition sont ainsi tous interpellés sur leurs choix futurs qu’ils devront opérer minutieusement faute de quoi, leurs communiqués de démarcation vis-à-vis d’un leader qu’il ont porté lors de élections se convertiraient une éternité de souffrance pour le peuple. A ce stade de responsabilité, certaines erreurs sont intolérables ! les vies humaines perdues dans les inondations, l’émigration clandestines etc. ne sont que le fruit d’un mauvais choix. Soyez donc vigilants, à l’heure du choix.
Pastef avait donc vu juste en refusant de participer au dialogue qui n’était que la voie balisée vers de nouvelles torsions à la bonne marche de la démocratie et de l’Etat de droit.
La percée d’Ousmane SONKO, l’émergence d’autres figures dont la posture, le courage et la détermination sont aux antipodes de la conception quasi commune de la pratique politique au Sénégal, n’en est qu’illustration. Ces derniers sont portés par les sénégalais en quête de changement et qui en ont marre de ces politiques qui à force de tapage de tout genre ont réussi à s’installer dans la conscience populaire comme si d’autre schémas ou options n’étaient envisageables.
Je me félicite encore d’appartenir à cette formation politique qui pour rien au monde ne troquerait ses visées hautement stratégiques, intéressant l’intérêt supérieur de nation, témoignant encore une fois, de ses capacités de résilience et d’adaptation face au tourbillon politique téléguidé et soutenu par le Président Macky SALL.
Ce Monsieur obnubilé par la maitrise de ces leaders venus d’ailleurs devra encore patienter et s’enfoncer davantage dans les arcanes de la bêtise en usant de stratagèmes qui le mèneront directement aux pages sombres de l’histoire politique du Sénégal. Et sans regret d’ailleurs !
Si le Président n’avait pas vendangé nos ressources halieutiques, si nos pêcheurs avaient de si bons filets, des pirogues flambant neufs, des licences en bonne et due forme, ils ne se lanceraient par dans un projet aussi périlleux que l’émigration clandestine mais pêcheraient légalement et vivraient décemment.
Ce qui me renforce dans ma conviction selon laquelle, le Président n’est en rien un génie, il a échoué sur toute la ligne et n’arrive qu’à pêcher « du poisson politique ».
Fadilou Keita
Pastef