Les écoles fermées ce vendredi suite aux appels à manifester contre la présence française

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"La décision est prise suite aux appels à manifester le 27 novembre 2021 par certaines organisations

Les établissements scolaires resteront fermés le vendredi 26 et le samedi 27 novembre, au Burkina Faso. « Cette mesure a pour objectif de préserver la sécurité des élèves, des enseignants et du personnel administratif », justifie le ministre de l’Éducation nationale burkinabé, Stanislas Ouaro, dans un communiqué. En effet, la décision est prise suite aux appels à manifester le 27 novembre 2021 par certaines organisations. Par conséquent, ajoute le document, « aucune activité pédagogique ne doit se tenir ces deux jours pour quelques motifs que ce soit. » Pour finir, le ministre exhorte la communauté éducative « au strict respect » de cette mesure « dans l’intérêt bien compris des élèves ».

La politique sécuritaire du gouvernement décriée

Ce mercredi 24 novembre 2021, les autorités ont publié un communiqué pour informer que cette suspension de la connexion sera prolongée de quatre jours. L’Internet mobile est coupée depuis le samedi 20 novembre. La décision de maintenir cette mesure intervient alors qu’un convoi militaire français est toujours bloqué dans le pays et qu’un appel à manifester samedi, contre la présence française et la politique sécuritaire du gouvernement, a été lancé.

Au Burkina Faso, la colère gronde dans la rue et les casernes depuis l’attaque du poste de gendarmerie d’Inata, dans le nord du pays, survenue dimanche 14 novembre. Menée, selon des sources sécuritaires, par les combattants d’Ansaroul Islam, un groupe terroriste proche du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida), elle a fait 53 morts – 49 gendarmes et 4 civils – selon un bilan revu à la hausse mercredi par le gouvernement burkinabé.

Déjà, le pays est sans internet mobile depuis cinq jours

Mardi, des centaines de manifestants ont battu le pavé dans plusieurs villes du pays pour protester contre un gouvernement jugé incapable d’enrayer le terrorisme, certains allant jusqu’à réclamer le départ du président Roch Marc Christian Kaboré, au pouvoir depuis fin 2015 et réélu fin 2020, rapportait le journal Lemonde.