
Les forces de l'ordre qui assuraient la sécurité ne sont pas en nombre suffisant
À moins de 8 jours seulement de la célébration de l'Aïd El-Kébir, le gouvernement avait pourtant rassuré la population sénégalaise sur l'approvisionnement du marché en moutons.
Dans un contexte politique très tendu, le Sénégal, dans le cadre de la préparation de la Tabaski, plonge peu à peu dans le noir, aux risques grandioses. Ce qui suscite peur, inquiétude et insuffisance des moutons.
« Nous avons aussi besoin d'un facteur très vital qui est l'eau »
Visiblement, sur les lieux de vente des moutons, les manquements sont notoires. Parmi ces maux, nous constatons un manque d'eau. De l'avis de Mbar Sene Ndoye, secrétaire général des éleveurs de la commune de Yoff, « nous rencontrons d'énormes difficultés dans l'approvisionnement en eau.
D'habitude, c'est l'État qui s'en chargeait en nous envoyant des camions citernes à 15 jours de la Tabaski. Notre seul recours actuellement, c'est le robinet public qui n'ouvre qu'à des heures tardives ».
Abondant dans le même sens, une vendeuse de moutons indique : « nous n'avons ni d'eau, ni de toilettes, encore moins d'électricité dans ce point de vente sis à Yoff. Nous nous rabattons chez les voisins. Ce n'est pas normal, nous lançons un appel aux autorités », a dit Fatou Sy GUEYE, éleveuse de moutons, secrétaire générale des éleveurs de la commune de Yoff.
Éclairage, coût du bélier, électricité, sécurité
Selon Mbar Sene Ndoye, « nous sommes là pour la population, c'est notre activité qui nous lie avec la population. Nous avons besoin en premier de la sécurité, mais aussi de l'éclairage du site, nous avons aussi besoin d'un facteur très vital qui est l'eau ».
Il a également analysé la situation telle qu'« avec les manifestations et la crise politique qui se sont produites ces derniers jours à Dakar, les points de vente sont moins sécurisés. Les forces de l'ordre qui assuraient la sécurité ne sont pas en nombre suffisant pour veiller au grain. On en a besoin maintenant parce que la sécurité, c'est la prévention. Nous demandons au Préfet ainsi qu'au Commandant de la brigade de la Foire de sécuriser le site les nuits », a-t-il expliqué.
D'après Fatou Sy GUEYE, « pour cette année, les clients viennent au compte-gouttes. À vrai dire, les moutons coûtent cher. Ceux qui coûtaient 150 mille F CFA sont à 200 mille, ce n'est pas facile.
Sauf que l'aliment du bétail a augmenté doublement, c'est pour cette raison que les coûts des moutons ont augmenté.
L'année dernière à cette heure, le site était rempli de moutons, mais cette année, il y a un manque crucial de bétail. Le site est presque vide pour cette année ».
Ousmane SANE