Les 12 personnes arrêtées vendredi dernier libres

Tribunal

 

" Le procureur avait requis 1 an dont 6 mois ferme 

Le juge a ordonné la relaxe pure et simple des 12 personnes arrêtées le vendredi 17 novembre dernier lors de l’audience tenue à la Cour suprême contre la réintégration de Sonko sur les listes électorales. Ils ont comparu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour provocation d'attroupement et d'infractions. Ces jeunes garçons ont tous nié en bloc les allégations portées à leur encontre par les agents . Des dénégations qui n'ont pas satisfait le procureur qui a rejeté leurs arguments, soutenant que ces citoyens étaient apparemment au courant de la manifestation annoncée par le parti ex Pastef pour le jour de l'audience de leur président.

Ainsi, il a demandé au juge de les infliger une peine d'un an, dont six mois ferme, pour leur participation présumée à ces manifestations interdites.

La Défense a remis en question l'identification de ces agents infiltrés et soulignant l'absence de preuves suffisant pour pouvoir incriminer ces jeunes. Les avocats ont également contesté les accusations, arguant qu'aucune manifestation n'avait eu lieu à Dakar lors de cette journée et plaident pour le droit des citoyens à exprimer leurs opinions sans entrave.

« Ce n’est pas un crime de manifester son parti ou son choix dans le lanterneaux politique. Alors il faut qu’on arrête d’accuser les citoyens quand on le souhaite parce qu’ils sont de tel ou tel parti. Autre chose, il n’y a pas d’agents infiltrés dans le code de procédure pénale », affirme Maître Bamba Cissé avocat à la défense.

Après une heure d'audience, le juge du tribunal des flagrants délits a rendu sa décision quelques minutes après. Il a ordonné la libération immédiate et sans amende des 12 personnes incriminées, détenues depuis le vendredi dernier.

Serigne Saliou Seck