"Le péage est une forme d'escroquerie" selon Cheikh Bamba Dièye

Cheikh Bamba Dièye

Le député Cheikh Bamba DIEYE revient sur des points saillants qui marquent l'actualité. Lors de son entretien à l'émission « FACE A L'ACTUALITÉ » sur Actu221. Le secrétaire général du FSD/BJ est revenu sur la précarité des journalistes ainsi que la loi sur le parrainage et sur les échéances électorales.

Cheikh Bamba Dièye déplore la situation précaire que vivent les journalistes. Il considère que cela devait être résolu depuis très longtemps avec la signature des décrets d’application du code de la presse. Il ne voit pas le pourquoi cela tarde à être effectif. Il soutient que la précarité peut conduire à un jeune journaliste d'être facilement corrompu. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il s’est évertué à publier la liste des bénéficiaires de l’aide à la presse lorsqu’il était ministre de la Communication dans le premier gouvernement de Macky Sall. «Je suis le seul ministre depuis l’existence du code de la presse qui a eu le courage et l'honnêteté de publier la liste des bénéficiaires de l'aide à la presse », assure-t-il.

Gestion de l’autoroute à péage

Sur un autre registre, Cheikh Bamba Dièye a dénoncé la gestion de l’autoroute à péage. « Le péage est extrêmement cher, c’est une forme d'escroquerie (…) C'est maintenant après des années de fonctionnement qu’il (MackySall) reconnait un droit de location que Eiffage doit payer (…) Le gouvernement du Sénégal a fauté sur la mise en œuvre, les études, les calculs, les prix, les redevances, le contrat, sur la location foncière (…) Aujourd’hui si l’on se rend compte que Eiffage n’a pas payée les montants dues, on doit rendre rétroactif le payement. Donc si on parle de renégociation c’est parce qu’il sait qu'il y a faille (…) ».

Emploi des jeunes

Quid de la problématique de l’emploi des jeunes ? Sur ce point, le député fustige la décision du ministre de l’environnement de créer 10 000 emplois. « L'idée de créer 10.000 emplois pour le reboisement n'est pas sérieux. Pourquoi on ne peut pas créer quelque chose qui est plus structurelle et plus durable (…) Le seul problème pour le Sénégal est le manque de sérieux », répond le leader du Fsd/ Bj. Qui ajoute que depuis 2007, il n'a jamais manqué de solution pour l'employabilité des jeunes. « Si je suis président de la République, je ferai en sorte que tout jeune, dès son premier emploi dans le secteur public, aura la garantie d'une maison, des équipements de maisons et une voiture. Cela va stimuler la croissance intérieure ». Par ailleurs, il soutient que «Macky ne fait que gérer des seniors dans les directions et les institutions».

Suppression du parrainage

Concernant la décision de la Cour de justice de la Cedeao d’ordonner à l’Etat du Sénégal de supprimer le parrainage, Cheikh Bamba Dieye a réitéré sa position sur ce débat. « Si on faisait confiance en nous même, nous n'aurions pas besoin de l'intervention de la CEDEAO. Parce que pour qu'une loi soit pertinente, il doit avoir un caractère personnel et doit être de portée générale alors que cette loi sur le parrainage, est discriminatoire car il était taillée pour l'intérêt d'une seule personne qui est Macky Sall », indique-t-il. Non sans poursuivre que le Sénégal doit respecter les décisions de la Cour communautaire.

Echéances électorales

Pour les échéances électorales le FSD/BJ sera au rendez-vous. Cheikh Bamba Dièye estime qu’ils sont une chance pour le Sénégal. « Je peux bien-être candidat à la présidentielle », dira-t-il.

Pour terminer, il a fait une rétrospection sur sa gestion quand il était à la mairie de Saint-Louis. « Depuis l'histoire du Sénégal, jusqu'à maintenant, je suis le seul maire qui, pendant son mandat a mis en place un système de transport gratuit pour les enfants qui vont à l'école (…) Si aujourd'hui j'y retourne je ferai pareille quel qu'en soit le prix».

Il ajoute dans son actif avoir « construis 68 maisons sur fond de coopération pour lutter contre le changement climatique, une usine de pavage et réfectionné l'ensemble des équipements de la commune et leur ai laissé un programme d'investissement de 25 milliards. Cela dit qu’aujourd'hui, la pauvreté fait que les gens acceptent de vendre leur carte tout en ignorant que cela ne fait que les enfoncer à jamais dans de difficiles conditions». Pour mettre fin à cela, le député estime qu’il faut des «personnes conscientes qui acceptent d’être des martyrs. Il faut qu'il y ait des oasis, des îlots de résistance qui refusent quand c'est vraiment difficile».